Émergence des pays africains- Ce que proposent des intellectuels
Réunis dans la capitale politique ivoirienne du 28 au 30 juin 2022, lors d’un colloque interdisciplinaire, des intellectuels d’Afrique, d’Europe et d’Amérique proposent la bonne gouvernance comme solution afin de sortir les pays africains du sous-développement.
« La gouvernance à l’ère des changements globaux : Situation, résilience et défis en Afrique », tel était le thème central de ce colloque international interdisciplinaire sur la gouvernance, à l’initiative du FONSTI et du PASRES , et qui a réuni à la fondation Félix Houphouët- Boigny 216 participants , des Enseignants-chercheurs, des étudiants, des administrateurs du public et du secteur privé, des responsables d’ONG, et des décideurs politiques, venus de onze(11) pays (Maroc, Sénégal, Suisse, France, États-Unis, Congo, Burkina Faso, Guinée, Gabon, Cameroun, et la Côte d’ivoire). Selon les participants de ce colloque, les pays africains sont engagés dans un processus de transformations complexes, profondes et largement interdépendantes. Ainsi, la gouvernance rendrait désastreux le sous-développement déjà complexe par la dépendance techno-économique et politique héritée du joug colonial. Le sous-développement se trouve reflété dans les institutions, les traditions, les groupes sociopolitiques et les relations extérieures des pays. Or, l’une des causes du sous-développement des États africains serait la mal gouvernance des structures de décision permettant la mobilisation des puissances publiques. Cependant, ces transformations induisent de nombreux enjeux en vue de soutenir l’équilibre de la société et garantir la stabilité et la tranquillité des peuples. Au nombre de ces enjeux figurent, notamment la santé globale, la gestion des changements climatiques, l’insertion professionnelle, le contrôle des ressources naturelles etc.
Comment juguler ces facteurs limitant, et relever ces défis actuels afin d’ hisser les pays africains au rang de pays émergents ?
C’était tout le sens de la tenue de ce colloque dont il s’est agi de faire l’état de la gouvernance dans tous les domaines de la vie, notamment la gouvernance universitaire et de la recherche, employabilité et la compétitivité économique, la gouvernance sécuritaire, la gouvernance de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et environnementale, la gouvernance des diversités linguistique, artistique et culturelle, la gouvernance des systèmes de santé. Mais mieux, faire des propositions de mécanisme de résilience pour une meilleure gouvernance en Afrique.
Au cours des différentes communications sur les différentes thématiques sus-citées, les panélistes ont tous indiqué l’importance de la bonne gouvernance dans l’envol économiques, sécuritaire, environnemental et sanitaire de l’Afrique. Car, « comme la route, en Afrique, la gouvernance précède le développement.
La gouvernance au début et à la fin de tout processus de développement
Pour Yaya Sangaré, secrétaire général du Fonsti, la gouvernance est au début et à la fin de tout processus de développement. C’est un sujet qui intéresse tous les strates de la société .Il ne peut pas avoir de développement sans inclusion, sans participation de nos populations. Ainsi, il a souhaité « (…) qu’à partir de Yamoussoukro, des idées fortes, une dynamique de changements de paradigme par rapport à la gouvernance en Afrique soit déclenchée. Il est important que si nous voulons réussir le développement du continent africain que nous mettions l’accent sur la bonne gouvernance en demandant la participation de tous les strates de la société dans les différents pays africains ».
Harry Diallo à Yamoussoukro