18e Journées de la société ivoirienne de Pédiatrie- Des réflexions menées pour une meilleure prise en charge de l’enfant dans sa communauté
Les pédiatres ivoiriens et autres acteurs de la survie de l’enfant ont organisé un atelier du 23 juin au 24 juin 2022, à Yamoussoukro pour une meilleure prise en charge de l’enfant dans sa communauté.
Ces journées scientifiques et enseignements postuniversitaires de la Société Ivoirienne de Pédiatrie(SIP), qui avaient pour thème principal de cette année : « Survie de l’enfant et santé communautaire », a réuni plus de 500 participants à la fondation Félix Houphouët Boigny.
Dans son adresse d’ouverture, Professeur Agbo Houenou Yveline, présidente de ces journées scientifiques a relevé l’importance de la cellule familiale et de la communauté dans la prise en charge de l’enfant. Elle a fait savoir que dans le cadre des objectifs du développement durable (ODD3), les indicateurs de santé des enfants constituent un grand défi. « Le taux de mortalité néonatale est de 33 pour 1000, le taux de mortalité infanto -juvénile est à 96 pour 1000 selon des études de 2016. Ils doivent respectivement passer à 12 pour 1000 et 25 pour 1000 d’ici 2030 » a-t-elle indiqué. Et en Côte d’Ivoire les enfants constituent 45% de la population, qui est estimée à ce jour à 28 millions d’habitants.
Ainsi, comment réorienter la pratique pédiatrique pour contribuer à l’atteinte des objectifs ODD3 ?
A l’en croire, les maladies, telles que les pathologies néonatales, le paludisme, la pneumonie, la diarrhée, la rougeole, le VIH et la malnutrition, qui sont les principales causes de décès au niveau des enfants (0 à 18 ans ), sont toutes évitables par des pratiques familiales essentielles et des gestes simples, qui lorsque promus et adoptés par les familles et les communautés, assurent la survie des enfants. Elle a fait remarquer aussi qu’en Côte d’Ivoire aujourd’hui, la notion de soins de santé primaires qui propose à la communauté des soins essentiels et scientifiquement valables, semble évoluer vers la santé universelle, et le paradigme de couverture maladie universelle. « La mise en œuvre de ces stratégies est effective à différents niveaux de la pyramide sanitaire à travers les activités de la direction de la santé communautaire , de même, les différents programmes nationaux en faveur de la santé mère-enfant tels le PNLP,PNN, PEV , qui sont autant d’occasions de la pratique d’interventions communautaires » a indiqué Agbo Houenou Yveline.
C’est pourquoi, elle a invité ces praticiens du bien-être et de la protection de l’enfance au cours de ces 48 heures, d’échanges fructueux, et de partages d’expériences avec les organisations multinationales partenaires de l’Etat ivoirien, d’explorer les possibilités d’étendre leurs activités dans les communautés, de façon plus efficace, et pérenne, voir nouer un véritable partenariat au profit des enfants et des adolescents.
Les articulations de ces assises
Pour ce faire, outre les consultations foraines dans le village de Tounzuebo , sous-préfecture d’Attiégouakro, ces journées ont été meublées de conférences, de tables-rondes , d’ ateliers, de mises au point ,(65 communications orales et 12 e-poster) qui permettront de traiter toutes les facettes du thème principal . Des sous-thèmes ont été traités tels que : « Réanimation du nouveau-né en salle ; évaluation de l’état nutritionnel de l’enfant de 24 à 31 mois en milieu rural ; Orientation sexuelle des adolescents sexuellement actifs dans les établissements secondaires de la ville de Yaoundé et de Douala au Cameroun etc.
Harry Diallo à Yamoussoukro