Société

Journée mondiale de la presse Comment le 3 mai a été célébré à Abidjan : l’honorable Jarvis Zamblé était présente

Journalistes, patrons de presse et acteurs de médias ont célébré le lundi 3 mai 2021 à Abidjan, la 28ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse autour du thème ‘’L’information en tant que bien public’’.

Deux temps forts (Marche et cérémonie officielle) ont marqué cette célébration qui a débuté aux alentours de 9h30 par une marche dite de la liberté à Cocody à laquelle a pris part l’honorable Jarvis Zamblé, député de Gohitafla.
« L’information comme bien public est celle soucieuse du bien commun de notre communauté humaine régie par des règles et régentée par des lois. C’est l’information qui contribue au renforcement du lien social. Plus que jamais, l’information, celle vérifiée, consolidée, confrontée aux sources diverses ; celle, factuelle, qui se nourrit de faits, est un bien public qu’il vous faut partager afin d’aider le consommateur de contenus médiatiques à se faire sa propre opinion », a déclaré Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie par ailleurs, patron de cette cérémonie .
Selon le ministre , les journalistes doivent être les premiers défenseurs des règles d’éthique et de déontologie qui octroient le sceau de fiabilité à leur métier. « Plus que jamais, nous avons besoin de médias engagés pour le bien-être commun ; mais surtout de femmes et d’hommes impliqués, concernés qui ne rendent pas que compte, mais agissent », a conclu le ministre.
Avant lui, Jean Claude Coulibaly, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a déclaré que la liberté en général et la liberté de la presse en particulier sont une quête de tous les jours. « Les puissances politiques ou d’argent résistent difficilement à la tentation de cacher ou de manipuler l’information pour servir leurs causes. Il est donc impérieux pour chaque membre de cette corporation du métier d’informer de rester vigilant, d’être jaloux de sa liberté et se garder de tomber dans des compromissions», s’est exprimé le président de l’Unjci s’adressant à ses confrères et consœurs.
Pour sa part, Sam Wakouboué, Porte-parole des Organisations professionnelles des médias et par ailleurs Porte-parole de l’Intersyndicale du Secteur des Médias en Côte d’Ivoire à travers une série de doléances, a plaidé pour « l’octroi aux médias dans leur l’ensemble, de 0,1% du budget de l’État pour leur fonctionnement ;La réinstauration de la subvention à l’impression, La prise du décret transformant le Fsdp en fonds de soutien aux médias qui prendra en compte, tous les secteurs de la presse et des médias en rendant éligibles les entreprises de presse numérique et les radios ».

Anne Lemaistre : « 3 mai est une date qui sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse »

Pour la représentante résidente de l’Unesco à Abidjan, Anne Lemaistre la date du 3 mai est une date qui sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse, mais c’est également une journée de soutien aux journalistes, rédacteurs en chef et éditeurs qui sont harcelés, attaqués, détenus ou même tués. « L’information est un bien public, car le manque de données et d’informations fiables accessibles au public crée un vide, qui laisse la place aux contenus potentiellement dangereux dont les discours de haine et les théories du complot trompeuses, principalement diffusées en ligne par le biais de supports commerciaux et d’acteurs d’Internet peu scrupuleux qui les exploitent », a renchéri Anne Lemaistre. Les ambassadeurs des États-Unis et du Pays-Bas en Côte d’Ivoire se sont dit convaincus que le meilleur moyen de contrer les informations fausses, c’est avoir des informations fiables. « Il faut plus de transparence, pas moins. L’information est un bien public. La liberté de la presse exige la liberté de l’Internet. La contribution des médias au développement du pays dépend du courage, du talent, du professionnalisme des journalistes et de ceux qui les soutiennent», a dit l’ambassadeur des États Unis Richard Bell.

M.Ismaila

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