Éducateurs de justice : le SYNAPES-CI relance la lutte contre les inégalités et pour l’application des indemnités
Le Syndicat national des personnels de l’éducation surveillée de Côte d’Ivoire (Synapes-CI) a organisé, le samedi 15 novembre 2025, un congrès extraordinaire au siège de la Centrale syndical ‘’l’Union des travailleurs de Côte d’Ivoire’’, à Abidjan- Yopougon pour revisiter les revendications portées par les éducateurs de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse.
Le congrès a enregistré la présence du Dr Yves Kodibo, secrétaire général national de la Centrale l’Union nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Unatrci), venu apporter son soutien à ce syndicat de base. À cette occasion, Yves Kodibo, le leader syndical a salué l’esprit de responsabilité des participants et a insisté sur la nécessité du dialogue social. « Ce congrès extraordinaire va consister à examiner les différentes revendications émises par le syndicat de base. L’intérêt est de réfléchir à la meilleure manière de mener ces revendications, mais surtout dans le dialogue. Nous devons privilégier un nouveau paradigme basé sur la négociation, le calme et la paix, afin que chacun en sorte satisfait. » Le SG de l’Unatrci a, par ailleurs, rappelé qu’il était naturel pour lui d’être présent, le congrès se tenant au siège de l’Union et le Synapes-CI étant l’un de ses syndicats affiliés.
nous soumettons des préoccupations à notre tutelle
Pour sa part, Ouallo Stanislas, secrétaire général du Synapes-CI, a rappelé l’urgence d’un tel congrès, motivé par la stagnation des préoccupations portées depuis des décennies. « Depuis plusieurs années, nous soumettons des préoccupations à notre tutelle, mais elles restent lettres mortes. Malgré notre engagement dans la dynamique du dialogue social prôném par le Président de la République, rien n’évolue. »
Selon Ouallo Stanislas, les principales revendications du Synapes-CI sont essentiellement d’ordre financier et s’articulent autour de plusieurs préoccupations. Il évoque d’abord l’absence d’indemnité de sujétion, affirmant que les éducateurs de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse sont les seuls du ministère de la Justice à ne pas en bénéficier malgré des horaires particulièrement contraignants. Il dénonce également leur exclusion de l’indemnité de participation à la judicature.
À ces points s’ajoutent, a t-il dit, la revalorisation de l’indemnité de risque, restée inchangée depuis l’an 2000, ainsi que la demande du Synapes-CI concernant l’application des articles 50 et 51 du décret sur la fonction publique, lesquels prévoient la prestation de serment des éducateurs.
Pour rappel, les Éducateurs de la protection judiciaire de l’Enfance et de la jeunesse exercent leurs activités dans l’ensemble des juridictions, organismes, établissements et services du ministère de la Justice.
Mamadou Ouattara avec Ly Abdul



