[Bédiélouo 2025 à Arrah] La fête des ignames annoncée comme pilier de paix et de cohésion chez les Agni-Ahua

Depuis sa prise de fonction en qualité de Commissaire général de la fête des ignames à Arrah, Venance Adjé a fait du Bédiélouo un levier de développement social, en le sortant du seul cadre folklorique pour en faire un instrument concret de solidarité, de réconciliation et de santé publique.

Le social au cœur du Bédiélouo

La capitale des Agni-Ahua, Arrah organise chaque année la fête des ignames ou Bédiélouo. C’est donc autour du thème :  ‘’Culture : Facteur de paix et de cohésion sociale’’, que l’édition 2025 va se dérouler du 10 au 14 décembre prochain. Dans sa prise de parole à Abidjan face à la presse, le 5 décembre dernier, le commissaire général de l’événement, Venance Adjé a déroulé les grandes articulations de cette célébration. Après avoir indiqué accorder une place centrale aux actions sociales, il a révélé que Sa Majesté Nanan Koffi Kpli II, Chef suprême des Agni-Ahua, conduira avec les autorités locales, une caravane de proximité dans tous les hameaux, même les plus reculés de la cité.

Au cœur des actions prévues cette année, Venance Adjé annonce des dons aux personnes vulnérables, une campagne de don de sang à l’initiative de la maire d’Arrah, Harlette Kouamé Badou-N’guessan, ainsi que des opérations de sensibilisation et d’enrôlement à la CMU. L’objectif est de faciliter l’accès des populations rurales à ce dispositif.

Selon l’orateur, la fête devient ainsi un puissant outil de justice sociale et de solidarité communautaire, porté par une équipe structurée et méthodique.

Bédiélouo comme période de remise en ordre spirituelle et sociale

Pour Venance Adjé, les rites ont désormais retrouvé leur place centrale dans l’organisation de la fête. C’est alors que depuis le 5 décembre dernier, le N’gosso, rite de purification, a ouvert la période sacrée. Durant ce temps, le village est entré dans une phase de réconciliation collective : les querelles sont apaisées, les unions célébrées, les conflits réglés, s’est-t-il vanté de souligner.

Dans une logique de gouvernance traditionnelle, le commissaire général a insisté sur le rôle du Bédiélouo comme période de remise en ordre spirituelle et sociale, où la prière aux mânes des ancêtres prépare l’entrée dans l’année nouvelle selon le calendrier Agni-Ahua.

 

Claude Dassé